Halloween 2022 : Je lance un jeu avec ma commu twitch/discord, où chaque participant doit me donner 3 mots qui pour lui représentent le mieux Halloween. Puis je dois concevoir une histoire à partir de là et j’envisage de la lire en live twitch le soir d’Halloween. Plus l’écriture avance, plus je me dis que je pourrais relier le texte à certaines légendes Irlandaises. C’est là que tout prend forme.
Chapître 3 : Citrouille, Sorcière au nez crochu, Alcool, Goule, Cavalier sans tête, Balai volant.
Tic-Toc Tic-Toc
La lampe suspendue sans s’arrêter tanguait,
A chaque battement une scène éclairée,
L’autel de fortune sur un plan gris gisait :
Rictus de citrouille habilement sculpté,
Flasques d’alcool vides d’une bougie décorées,
Allumés, vacillants, les cierges fluctuaient.
Un napperon de soie, découpé, coloré,
Profil d’une sorcière au nez crochu montrait.
Et de l’autre côté, là, tout à l’opposé,
A des planches toutes de bois flotté, pendus,
Des petits fagots dans le vide remuaient,
Tant de balais-volants de sorcières reçus.
Sur l’étagère, sous d’improbables toiles échues,
Goules, Vampires, Loups-Garous, trilogie de Finné
Une affiche accrochée, au mur blanc contigu,
Sleepy Hollow, Cavalier Sans Tête, y luisait.
Bravant toute notion, ci et là s’étalant,
L’on voyait sans passion tout se couvrir de sang,
Et venant du plafond, du sol, ou même des pans,
D’écarlate profond tout allait se changeant.
Au cœur de la scène, se dressait un petit
Au regard de peine, et aux yeux fort meurtris.
Sur sa main ballante, une sève carmin gouttait
Une lame brillante à son autre pointait.
A chaque passage de la lampe claudicante,
De mieux en mieux mes yeux en cernaient le décor.
Vautré sur le sol nu, sous l’ampoule haletante,
Dans son ombre, étendu, l’on pouvait voir un corps.
Le début de la fin je n’ai pas pu savoir,
Car à mon arrivée il était déjà tard.
Que voici advenu du monde désormais,
Dont même les enfants les plus jeunes s’éveillaient
A l’audace, à la haine, à la rancœur noire.
Las, à quel devenir pouvait-il appeler ?
Avait-il fait ce choix ou était-ce un hasard
Savait-il ce dont ses lendemains seraient faits.
Trois mille six cent fois par heure la seconde
Ebranle au temporal les esprits enfiévrés
N’ai de cesse, souviens-toi, garde âme féconde,
Qu’à jamais, immoral, tu ne puisses terminer
Souviens-toi, Esprit-Souffle, que vivant tu étais,
L’Autre-Monde, maintenant, t’est repos, et trépas.
Ô mon âme, ô mon cœur, si encore tu battais,
Je ne sais qui je suis, me répète ‘Souviens-toi’…

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