
‘Je sais que vous ne le portez pas dans votre cœur, Lyarys Benamys, mais pensez-vous que je puisse faire confiance à Littletopheur ? Objectivement s’entend.
– V-v-v-votre alte-alte-te-altesse m’hon-n-ore d-d-d’une t-t-telle qu-ques-question. J-j-j-je v-v-vais v-vous exp-expr-exprim-m-mer m-mon av-v-avis quant à c-c-ce s-su-suj-sujet.
– Grand dieux que ça va être long…
– P-p-p-pard-pardon ?
– Je disais ‘Mon Dieu que ce vin est bon !’ *elle aère son vin en remuant sa coupe*. Peut-être en désirez-vous ? Cela pourrait délier votre langue particulièrement noueuse.
– N-n-non m-m-mer-merci, j-j-je n-n-ne p-p-eux… C-c-c-com-comment ?
– Allez ! Juste un verre. Vous verrez il est aussi succulent que vous être truculent.’
Se levant, elle s’approche de Lyarys, l’invite à prendre place à sa tablée et lui sert une coupe de vin tiède.
‘Et si cela peut vous aider à calmer votre langue, peut-être devriez-vous m’imaginer nue devant vous…’
Lyarys avale d’une traite sa coupe, ferme les yeux, prend une inspiration, puis les rouvre.
‘Vous aviez raison, cela va beaucoup mieux maintenant.
– Je m’en doutais. Le corps nu d’une femme ferait bafouiller le plus éloquent des hommes. Cela ne pouvait que contrebalancer votre défaut de langage.
– Le désir du sublime corps nu d’une femme me ferait encore plus bégayer. La peur, en revanche, recèle des pouvoirs insoupçonnés…
– Pardon ?
– S’il y avait ici une femme, une vraie femme j’entends, peut-être pourriez-vous le vérifier.
– PARDON ?
– Trêve de bavardage, vous m’aviez fait venir pour une raison précise, n’est-ce pas ?
– Vous ne l’emporterez pas aux cieux, mais oui. Littletopheur, puis-je lui faire confiance pour retrouver mon fils ?
– Assurément Votre Altesse.
– Ha ! Vous me rassurez !
– D’ailleurs, il l’a déjà. Aurait-il omis de vous le dire ?

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